16 février 2023 | Lutte aux changements climatiques
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Lors de cette deuxième assemblée, plus d’une centaine de participant.e.s se sont réunies pour discuter d’un enjeu majeur, ciblé par les Nations Unies comme un objectif de développement durable (ODD), la lutte aux changements climatiques (objectif 13).
Comment les coopératives et les mutuelles peuvent être des leaders?
Trois priorités pour la lutte aux changements climatiques
Parmi neuf propositions de priorité émises lors des discussions, les participant.e.s en ont retenu trois qui seront incluses au plan d’action du CQCM.
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Créer une communauté de pratique
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Offrir une boîte à outils (formations, références et expertises)
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Outiller le mouvement coopératif et mutualiste pour mesurer les impacts environnementaux et sociaux (cibles et indicateurs).
Déroulement de l'assemblée
D'entrée de jeu, les participant.e.s furent accueilli.e.s par Nadine Groulx, présidente du conseil d’administration du CQCM et Marie-Josée Paquette, directrice générale du CQCM.
« Votre contribution permet au CQCM de se positionner et d’effectuer des actions très précises pour le bénéfice de toutes les coopératives et les mutuelles du Québec »
- Nadine Groulx, présidente du conseil d’administration du CQCM.
« Votre dynamisme va stimuler le mouvement coopératif et mutualiste. Merci à tous d’être présent aujourd’hui, puis merci aux nouveaux membres du CQCM de se joindre à un mouvement en action »
- Marie-Josée Paquette, directrice générale du CQCM.
L'assistance a ensuite été séduite par Mikael Brard de la coop SENS climat avec un quiz sur les impacts et les caractéristiques des différentes énergies pour mettre au défi les participant.e.s sur leurs connaissances en matière de réchauffement climatique! N’hésitez pas à vous informer auprès de la coop SENS climat pour en connaître davantage sur l’atelier collaboratif « La Fresque du Climat ». L’objectif de la fresque est de sensibiliser et mobiliser les gens envers la lutte aux changements climatiques. Une expérience que vous pouvez faire vivre à votre équipe de travail. (voir références en bas de page)
Conférence principale
S'en est suivi la conférence de Jean Nolet, directeur général de COOP Carbone, qui a émané sans détour 3 constats sur la lutte aux changements climatiques :
- Constat no 1 : Ça va être dur.
- Constat no 2 : Malgré tout, des choses changent pour le mieux.
- Constat no 3 : On n’évitera peut-être pas le pire, mais on peut faire en sorte que le pire soit moins pire. C’est là qu’est l’espoir.
Comment La Coop Carbone peut aider les coopératives et les mutuelles à se mettre en action? En ce qui a trait au marché de carbone, la coop peut faire l’inventaire des émissions, développer des cibles, établir un plan d’action pour réduire les GES, définir une approche de compensation des émissions et favoriser l’économie circulaire. En termes de mobilité durable, elle aide les entreprises à accélération le changement, assure une logistique durable, répertorie des données en mobilité et propose de nouvelles mobilités.
« Il faut réfléchir ensemble à ce que l’on peut faire. Il faut améliorer le partenariat, la cocréation et la cohésion entre les divers acteurs coopératifs et mutualistes, et ce, afin d’offrir des activités et des services mieux adaptés aux besoins des membres. »
« Il ne faut pas adopter un discours anti-croissance. Ce dont on a besoin, c’est une croissance différente. Il y a une inquiétude sur la pression actuelle sur les ressources naturelles. Il faut une économie axée sur le besoin réel des gens, une économie de proximité et le modèle coopératif et mutualiste en est l’exemple parfait. »
Et si on n’agit pas? « En 2100, le Québec pourrait se retrouver avec un climat similaire à celui de l’Espagne. La température moyenne de la planète aura augmenté de 4,4 degrés Celsius, une véritable catastrophe ».
Table ronde
La matinée s'est terminée par une table ronde animée par Pauline D'Amboise, secrétaire générale et vice-présidente Gouvernance et Développement durable du Mouvement Desjardins, avec les panélistes :
- M. Rafael Ziegler – Professeur agrégé HEC Montréal
- M. Nicolas Girard – Directeur général du Fonds d'action québécois pour le développement durable (FAQDD)
- M. Philippe Poitras – Co-directeur de Unpointcinq
- M. Thomas Boisvert-St-Arnaud – Directeur du développement chez Delta-T
Les panélistes ainsi que l'animatrice ont partagé leurs réflexions sur cet énoncé :
Comment le mouvement coopératif et mutualiste peut-il contribuer à la lutte aux changements climatiques?
Pauline D’Amboise – Mouvement Desjardins : « L’agilité du mouvement coopératif et mutualiste, les coopératives ont ce qu’il faut ». Il y a un besoin criant pour l’accompagnement. C’est à la base un changement social. Le point de départ est de vérifier l’état des ressources et des outils. L’expertise existe, il faut juste aller la chercher. »
Mme D’Amboise conclut en citant M. David Suzuki : « Les paroles ne sont pas des actions. Passez à l'action, mais soyez indulgents et réalistes. Donnez-vous trois objectifs pour les prochaines années. »
Philippe Poitras – Futur simple Coop : « Il manque de réglementation aux différents paliers gouvernementaux. L’humain est le facteur clé. L’action climatique est en main libre à l’heure actuelle et ne bénéficie pas de l’attention qu’elle mérite. Elle impose une transformation, nécessairement. L’humain a toujours été au cœur de l’histoire et le Québec est un terreau très fertile avec ses 3000 coops et mutuelles. Il faut aussi repositionner le défi de façon transversale dans l’organisation et ne pas simplement le voir comme étant un facteur économique. La clé du succès est l’écoute auprès des employés qui sont les premiers ambassadeurs de changement »
Nicolas Girard - FAQDD : « Il y a plusieurs outils et expertises qui peuvent aider les coopératives et les mutuelles à se mettre en action. Le Fonds Écoleader crée des liens entre les ressources pour passer à l’action. Il existe également un répertoire d’expert.e.s et de sources multiples de financement, sans compter un réseau d’agent.e.s à travers le Québec pour aider les entreprises à identifier les enjeux et les sources de financement pour les aider à se mettre en action. Les coopératives et les mutuelles devraient faire appel à des experts pour les accompagner dans leur démarche. On voit que rapidement les organisations atteignent leur limite à l’interne. L’aide existe. Elle est facile à aller chercher. Il faut en profiter. »
Rafael Ziegler – HEC Montréal : « Ça peut prendre plus de temps à insérer et à mettre en place dans la stratégie interne de la coop, mais une fois mise en place, il sera présent pour rester et il y aura moins de risque d’écoblanchiment que toute autre type d’entreprise. Tout le monde parle de l’impact et de critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), mais ce sont des facteurs très flous. L’enjeu présent est de mieux communiquer et vulgariser comment les coopératives mettent en action ce qu’elles font pour le facteur social et la gouvernance. »
Thomas Boisvert-St-Arnaud – Delta T : « La lutte aux changements climatiques est un problème d’action collective. Qui est responsable et qui va s’y mettre? Le véhicule coopératif est performant pour répondre à ces enjeux collectifs. Elle l’intègre dans ses stratégies. Le modèle coop et l’intercoopération permettent également aux entreprises de collaborer et d’orchestrer l’action collective. Il y a un engagement des employé.e.s et des communautés. Il faut agir vite dans les coopératives, car on prend du retard, le processus est beaucoup plus long. Il faut trouver un remède à ça. Nous avons tous en main pour être des leaders. Je ne le dirai jamais assez, il faut se mettre en action rapidement! »
Références
- La Fresque du Climat
- Guide de décarbonation pour les entreprises (Fédération des chambres de commerce du Québec)
- Économie circulaire et coopératives au Québec | Résutlats d'une enquête exploratoire par l'Institut international des coopératives Alphonse-et-Dorimène-Desjardins de HEC Montréal
